Depuis plusieurs années, la recrudescence et l’émergence de maladies s’amplifient dans un contexte de changement climatique. Par ailleurs, les aléas climatiques et géopolitiques réduisent drastiquement l’accès aux ressources naturelles aggravant l’impact économique des problèmes sanitaires. C’est pourquoi, la gestion de la santé animale (notamment leur prévention grâce à la biosécurité) par les éleveurs, le réseau des GDS et les vétérinaires revêt un intérêt stratégique et capitale pour la France. Ainsi la gestion de la santé animale nécessite un financement adapté pour répondre à ces défis.
La gestion des maladies animales par les éleveurs, le réseau des GDS et les vétérinaires a plusieurs vertus :
Réduction de l’utilisation de médicaments vétérinaires et notamment les antibiotiques et les antiparasitaires :
- Réduction du risque d’antibiorésistance (important aussi pour la santé humaine) et l’impact sur les pollinisateurs ;
- Réduction de l’énergie et les matières premières nécessaires (et donc réduction du CO2 produit) à la fabrication des médicaments ;
- Amélioration de la santé économique des élevages.
Réduction du risque biologique pour l’espèce humaine (zoonoses) et pour les animaux domestiques et de la faune sauvage (approche One health):
- Amélioration de la santé et du bien-être des êtres humains et des animaux ;
- Réduction du risque de certaines pandémies, des restrictions de mouvements des personnes ;
- Réduction de la production (et donc réduction du CO2 produit) de médicaments destinés à l’Homme.
Réduction des pertes des productions animales et des animaux:
- Maintien de l’accès à une alimentation saine, suffisante, abordable et française (souveraineté alimentaire) ;
- Amélioration de la rentabilité des élevages et du bien-être des éleveurs ;
- Réduction de l’énergie et des matières premières (et donc réduction du CO2 produit) nécessaires à la production des animaux.
Maintien des élevages et des animaux en bonne santé. Les élevages participent directement ou indirectement à la durabilité : fertilisation des cultures, maintien des prairies et des étangs, des arbustes et des haies (captation de CO2, réduction du risque d’inondations, d’avalanches et de feux de forêt, amélioration de la qualité de l’eau, maintien de la biodiversité…), valorisation des co-produits, production d’énergie propre (méthanisation) et maintien du tissu social et économique des zones rurales.