Une maladie à surveiller
La tuberculose est une maladie infectieuse qui touche aussi bien l’Homme que de nombreuses espèces animales. Elle est causée par des bactéries du genre Mycobacterium, dont Mycobacterium bovis pour la forme bovine. Bien que la tuberculose humaine ait fortement régressé au XXe siècle, elle reste un problème de santé publique mondial, avec plus d’un million deux cent mille décès annuels selon l’OMS (2019).
En France, les cas de tuberculose humaine liés à la souche bovine sont désormais rares (environ 2 % et généralement importés de l’étranger) grâce à la diminution du nombre de foyers et l’obtention du statut indemne de tuberculose en 2001. Cependant, la présence persistante de foyers bovins dans certaines zones géographiques et la résistance du bacille dans l’environnement menacent cette qualification.
Une surveillance renforcée
En 2024, 81 foyers bovins ont été recensés, stabilisant la situation sanitaire dans des zones géographiques similaires aux années précédentes. Pour lutter efficacement contre cette maladie, une nouvelle feuille de route 2024-2029 a été adoptée par le CNOPSAV Santé Animale le 9 juillet 2024. Celle-ci repose sur cinq axes stratégiques :
- Surveillance et lutte en élevage : Renforcer l’efficacité de la détection et de la gestion précoce des troupeaux infectés.
- Contrôle des espèces sauvages sensibles : Limiter la circulation de la mycobactérie dans les populations animales sauvages sensibles à la maladie.
- Renforcement de la biosécurité en élevage : Déployer des mesures de prévention et de protection adaptées.
- Accompagnement des éleveurs : Favoriser une meilleure acceptation des mesures de lutte et de surveillance à travers un soutien personnalisé.
- Optimisation du pilotage et des moyens : Adapter les ressources et les dispositifs d’intervention pour garantir leur efficacité.
Des actions concrètes pour la biosécurité
Bien que le déploiement des actions ait pris du retard, certaines mesures clés sont déjà en place. L’action 20, par exemple, vise à soutenir financièrement les exploitations pour la réalisation de diagnostics biosécurité et faciliter l’accès aux aides à l’investissement. Dans cette optique, GDS France et le SNGTV ont travaillé avec les GDS et GTV des cinq régions concernées pour harmoniser une grille d’audit biosécurité, facilitant la collecte et la valorisation des données.