Présentation générale
Une histoire mutualiste au service de la santé animale
Au sortir de la seconde guerre mondiale, la France souhaitait développer une agriculture forte pour répondre aux besoins du pays. Or le développement du secteur de l’élevage était compromis par les maladies graves qui sévissaient à l’époque. Le constat a alors été fait que les éleveurs n’étaient pas directement impliqués dans l’action sanitaire collective et que la réglementation était peu appliquée.
Face à cette situation et conscients des enjeux, la profession agricole, les services vétérinaires et les vétérinaires praticiens ont décidé d’organiser collectivement les éleveurs pour lutter contre les principales maladies en s’appuyant sur un réseau local d’associations d’éleveurs.
Initié au début des années 1950 le maillage a rapidement couvert l’ensemble du territoire pour aboutir à la création de la Fédération nationale des GDS dès 1954, devenue aujourd’hui GDS France.
L’objectif initial s’est concentré sur deux maladies graves qui touchaient les cheptels bovins : la fièvre aphteuse et la tuberculose qui est une zoonose. Depuis, ses missions se sont élargies à l’ensemble des autres espèces d’élevage : petits ruminants, porcs, abeilles, poissons, chevaux et volailles.
La sécurité sanitaire, conduite par les GDS, est ainsi au service des éleveurs, de l’économie de l’élevage et contribue à la sécurité alimentaire des consommateurs.
Les compétences techniques des GDS
Notre expertise sanitaire
Notre action sanitaire se décline autour de trois principales missions :
La surveillance des maladies d’élevage
Nous sommes très impliqués au côté des services de l’État dans la surveillance des maladies dont il a la gestion, comme la tuberculose bovine, la maladie d’Aujeszky chez le porc, le NHI et SHV chez les poissons… Nous concevons et gérons également des plans sanitaires pour maîtriser d’autres maladies importantes pour les éleveurs. Ces programmes comportent des mesures de surveillance. Il s’agit de détecter les foyers, suivre l’évolution du programme, garantir le statut des animaux et des cheptels et, le cas échéant, qualifier le territoire national. À cet effet, il faut définir les outils de diagnostic les plus appropriés, les modalités et le rythme des dépistages. Ceci se fait en lien avec des scientifiques indépendants, notamment de l’Anses, des vétérinaires et les laboratoires qui interviennent dans la mise en œuvre des dépistages.
La prévention sanitaire
Notre mission de prévention est réalisée par la mise au point d’actions généralisées ou ciblées de biosécurité : isolement des foyers, gestion des risques d’introduction des pathogènes à proximité de l’élevage ou via les mouvements d’animaux à l’échelon national voire européen, maîtrise des nuisibles ou des risques liés à la faune sauvage…
Les plans de lutte contre les dangers sanitaires
La lutte s’effectue avec des méthodes adaptées à chaque maladie : traitements ciblés, vaccination des populations à risque, retrait de certains animaux dans les foyers voire dépeuplement.
Les actions collectives : un gage de succès
La prise en compte de la dimension collective est un des facteurs clés dans la mise en place de plans de prévention, surveillance ou lutte contre les maladies animales. C’est l’un des principes fondateurs de la création des GDS.
Pour une meilleure réalisation de leurs missions sanitaires, les GDS ont développé des filiales spécialisées dans la mise en œuvre de solutions en hygiène et en prévention contre les espèces invasives regroupées au sein du réseau Farago France. Il intervient auprès des professionnels (agriculteurs, commerçants, artisans), des collectivités (mairies, cantines scolaires), des agroindustriels et des particuliers. Le réseau Farago France propose un large éventail de prestations dans les domaines de l’hygiène, de la dératisation, la désinsectisation et la désinfection.
Depuis près de 70 ans, les GDS contribuent à la définition ou définissent des actions collectives qui concernent l’ensemble des éleveurs d’une même espèce ou d’un même territoire. Ces actions sont élaborées et conduites au quotidien en lien avec les autres acteurs sanitaires et les organisations professionnelles agricoles, en s’appuyant sur des indicateurs issus de la surveillance.