Un PNES pour éradiquer les virus SHV et NHI

Inoffensifs pour l’homme, le virus SHV produit de fortes mortalités sur les espèces sensibles (truites arc en ciel, truites Fario …). L’impact du virus NHI est, lui, plus variable. Seule l’action collective permet une solution durable pour se débarrasser de ces deux Dangers Sanitaires de 1ère catégorie. Il faut donc dépister les foyers, les assainir, maitriser le négoce, agir sur les bonnes pratiques de repeuplement et d’échange.

Un cadre législatif, souhaité par la profession, est paru récemment (arrêté ministériel du 27 Juin 2018, dit arrêté PNES). Les règles sont applicables non pas sur tout le territoire, mais sur des zones reconnues. L’OVS doit ainsi présenter en Conseil Régional d’Orientation de la Politique Sanitaire Animale et Végétale (CROPSAV) une demande de reconnaissance de zone(s). Si l’avis est favorable, le Conseil National d’Orientation de la Politique Sanitaire Animale et Végétale (CNOPSAV) peut rendre obligatoire ces règles dans la(es) zone(s) reconnue(s).  L’éradication se conduit ainsi, de zone en zone, de région en région.

Une dynamique dans les régions

Des reconnaissances de zones de statut sanitaire en « acquisition de qualifications » pour la Nécrose hématopoïétique infectieuse (NHI) et la septicémie hémorragique virale (SHV) sont imminentes pour Haut-de-France, Grand Est (régions pilotes). La dynamique vers une demande de reconnaissance de zones est désormais très importante : elle couvre la presque totalité du territoire métropolitain. Bourgogne-France-Comté, Normandie, Région Centre et Occitanie sont les prochains candidats.

Arrêté du 27 juin 2018 relatif à la préparation et à la mise en œuvre d’un programme national d’éradication et de surveillance de la septicémie hémorragique virale et la nécrose hématopoïétique infectieuse.

A ce jour, plus de la moitié des salmonicultures sont qualifiées. 3640 animaux pour 42 sites ont été prélevés dans le cadre de cet arrêté. Le virus de la SHV a été détecté sur un site du Grand Est. 

Sujet traité par :

Laurent CLOASTRE, Ingénieur conseil

  • Pôle technique